Industrie non nucléaire

L’effectif suivi est globalement en hausse sur la période 2015- 2021, suivie par une baisse en 2022 et 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’effctif totaul de 2024 avec ceux des années précédentes. La dose efficace annuelle moyenne fluctue sur la période avec une tendance globale à la baisse jusqu’en 2022, et une hausse importante en 2023. La méthode de calcul de cette dose ayant changé en 2024, il est préférable de ne pas la comparer l avec celles des années précédentes. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement diminue régulièrement sur la période 2015-2023, sauf en 2022 et 2024 où elle réaugmente légèrement.

Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN

Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparerl’effectif total de 2024 avec ceux des années précédentes. Les doses efficaces annuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans le secteur de la production et du conditionnement de radio-isotopes et celui du contrôle non destructif. Il convient de préciser que, pour l’année 2024, la dose efficace annuelle moyenne est calculée sur l’ensemble des travailleurs en SDI, conformément à la réglementation.

L’effectif suivi pour le cristallin dans le domaine de l’industrie non nucléaire augmente chaque année depuis 2015, sauf en 2020, et se stabilise en 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’effectif total de 2024 avec ceux des années précédentes. La dose équivalente moyenne marque une tendance à la baisse entre 2017 et 2020. Elle réaugmente en 2021 et 2022, et diminue en 2023. En 2024, cette valeur ne peut être directement comparée aux années précédentes, car la dose équivalente annuelle moyenne est désormais calculée sur l’ensemble des travailleurs exposés au sens de la réglémentation. L’analyse depuis 2015 de la répartition des effectifs par classe de dose montre que la majorité des travailleurs a reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement.

Crédit : Nedim Imré/Médiathèque IRSN

Le nombre de travailleurs suivis pour le cristallin est le plus important dans le secteur de la production et du conditionnement de radio-isotopes. En 2024, le secteur « logistique et maintenance dans le secteur industriel» présente la dose équivalente moyenne la plus élevée. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans les secteurs de la production et du conditionnement de radio-isotopes et celui de la logistique et maintenance.

L’effectif de travailleurs bénéficiant d’un suivi dosimétrique des extrémités est relativement stable entre 2018 et 2022, et en baisse en 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’effectif total de 2024 avec ceux des années précédentes.

Crédit : Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN

Après une hausse entre 2015 et 2017, et une baisse en 2018, la dose équivalente totale pour la dosimétrie des extrémités est globalement stable depuis 2019, due à la dosimétrie au poignet. En 2024, cette valeur ne peut être directement comparée aux années précédentes, car la dose équivalente totale est désormais calculée sur l’ensemble des travailleurs exposés au sens de la réglémentation.

Le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine dans le domaine de l’industrie non nucléaire et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques augmente significativement en 2024 par rapport aux années précédentes. En 2023, ce nombre était en baisse par rapport à celui de 2022. Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif diminue depuis 2020 par rapport aux années antérieures, et aucun travailleur n’a eu de résultat positif en 2023. En 2024, ce nombre est nettement en hausse : neuf travailleurs ont présenté au moins un résultat positif.
Pour la surveillance spéciale, le nombre total d’analyses ainsi que celui de travailleurs avec un résultat positif diminue fortement depuis 2016 (sauf en 2021), et aucun résultat positif n’a été enregistré en 2023. En 2024, on observe une nette augmentation par rapport aux six dernières années, avec 15 travailleurs ayant obtenu au moins un résultat positif.

Crédit : Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN

Que ce soit dans le cadre de la surveillance de routine et ou de la surveillance spéciale, les travailleurs les plus suivis sont ceux du secteur de la production et conditionnement de radio-isotopes.

Depuis 2016, le nombre annuel de travailleurs ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée varie entre 2 et 0 (aucun calcul réalisé depuis 2018). Ce nombre augmente de façon significative en 2024. La valeur de dose efficace engagée maximale enregistrée sur la période 2015-2024 est de 4 mSv.

Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Sur la période 2015-2024, ce domaine est concerné chaque année par au moins un cas de dépassement de la limite réglementaire de dose efficace, sauf en 2019 et 2021 où aucun cas n’est recensé.

Les événements de radioprotection recensés jusqu’en 2023 concernaient les incidents déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), dont l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) recevait une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN avait connaissance et qu’il considérait comme des signaux pertinents pour la radioprotection. Les événements significatifs présentés en 2024 concernent uniquement les travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail. Ils ne doivent pas être confondus avec ceux déclarés et centralisés par l’ASNR conformément à l’article R. 4451-78 du Code du travail. Ces événements comprennent les déclarations à l’ASNR relatives aux travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle (SDI), ainsi que ceux enregistrés dans SISERI, notamment les cas de dépassement des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les doses efficaces et équivalentes dans le cadre de la SDI.
Même si le nombre total d’événements recensés varie d’une année à l’autre, il reste de l’ordre de quelques dizaines par an sur la période 2015-2023, contre 41 évènements recencés en 2024. Ces événements interviennent très majoritairement dans le secteur des contrôles utilisant des sources de rayonnements ionisants.