Médical

Pour l’effectif suivi, une diminution est obervée en 2023 (comme en 2020 et 2022), alors que la tendance est plutôt à l’augmentation depuis 2015. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. La dose efficace annuelle moyenne est globalement stable sur la période 2015-2023, sauf en 2020 où elle a diminué. Cette baisse est à rapprocher de la situation sanitaire due à la COVID-19. La dose efficace moyenne pour l’année 2024 étant calculée sur l’ensemble des travailleurs suivis, il est préférable de ne pas comparer la comparer avec celles des années précédentes

Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN

La répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre, sachant que la progression de la connaissance des activités des travailleurs de ce domaine entraîne sur les dernières années une diminution de la part du secteur « Autres soins – Utilisations médicales non déterminées ». Les doses efficaces annuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans les secteurs du transport de sources à usage médical et de la médecine nucléaire.

L’effectif suivi pour le cristallin dans le domaine médical augmente chaque année entre 2015 et 2021, à l’exception de 2020 où il a diminué d’environ 5 %. Il se stabilise en 2022 et diminue en 2023. Il n’est pas pertinent de comparer les effectifs totaux de 2024 avec ceux des années précédentes, car seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI en 2024. La dose équivalente annuelle moyenne est stable depuis 2017, à l’exception de 2022 et 2023 où elle a diminué. La méthode de calcul ayant changé en 2024, il est préférable de ne pas comparer la dose équivalente moyenne de cette année avec celles des années précédentes. L’analyse de la répartition des effectifs par classe de dose montre que la proportion de travailleurs ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement est relativement stable depuis 2016.

Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN

Le secteur de la radiologie interventionnelle compte le plus de travailleurs suivis pour le cristallin. Une grande disparité en termes de dose équivalente annuelle moyenne existe entre les secteurs d’activités.

L’effectif de travailleurs suivis par dosimétrie des extrémités est en progression sur la période 2015-2021, notamment pour la dosimétrie par bague. Il se stabilise en 2022 et diminue en 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’effectif de 2024 avec ceux des années précédentes.

Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN

Pour la dosimétrie des extrémités, la dose équivalente totale en 2023 diminue par rapport à 2022. Après la diminution observée en 2019 et 2020, elle s’était stablisée entre 2021 et 2022. En 2024, cette valeur ne peut être directement comparée aux années précédentes, car la dose équivalente totale est calculée sur l’ensemble des travailleurs exposés au sens de la réglémentation.

Le nombre total d’analyses radiotoxicologiques réalisées dans le cadre de la surveillance de routine est stable entre 2021 et 2023, mais a diminué par rapport aux années précédentes. Il connaît une nette baisse en 2024 par rapport aux années antérieures.
Le nombre total d’examens anthroporadiométriques en 2024 augmente par rapport à 2023, tandis que le nombre de travailleurs présentant un résultat positif pour ces examens diminue légèrement, après une période de stabilité entre 2021 et 2023, qui elle-même suivait une tendance à la hausse par rapport aux années précédentes. L’évolution de ces indicateurs concernant la surveillance spéciale (mise en place pour quantifier des expositions significatives suite à un événement anormal réel ou suspecté) reste par essence fluctuante d’une année sur l’autre.

Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN

Les analyses radiotoxicologiques ou les examens anthroporadiométriques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de la médecine nucléaire.

Chaque année, le nombre de travailleurs identifiés comme ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée est faible (entre 0 et 8). Depuis 2015, aucun travailleur de ce domaine n’a reçu une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv.

Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
En 2024, deux dépassements concernent la limite réglementaire de 20 mSv pour la dose efficace due à une exposition externe corps entier.

Les événements de radioprotection recensés jusqu’en 2023 concernaient les incidents déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), dont l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) recevait une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN avait connaissance et qu’il considérait comme des signaux pertinents pour la radioprotection. Les événements significatifs présentés en 2024 concernent uniquement les travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail. Ils ne doivent pas être confondus avec ceux déclarés et centralisés par l’ASNR conformément à l’article R. 4451-78 du Code du travail. Ces événements comprennent les déclarations à l’ASNR relatives aux travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle (SDI), ainsi que ceux enregistrés dans SISERI, notamment les cas de dépassement des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les doses efficaces et équivalentes dans le cadre de la SDI.
Le nombre total d’événements recensés en 2024 est en nette augmentation par rapport aux années précédentes. En 2024, les secteurs de la médecine nucléaire et du radiodiagnostic présentent les nombres d’événements les plus élevés.