Nucléaire
L’effectif suivi est globalement stable sur la période 2015-2023. En 2024, les travailleurs bénéficiant d’un suivi radiologique (anciennement NC) ne sont désormais plus transmis à SISERI et seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont désormais suivis. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’effectif total de 2024 avec ceux des années précédentes. Après une hausse en 2018 et 2019, suivie d’une baisse en 2020 et d’une hausse en 2021, la dose efficace annuelle moyenne repart à la baisse en 2022 et à la hausse en 2023. Il convient de noter que cette dose ,en 2024, est calculée sur l’ensemble des travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) en cours, il est préférable de ne pas la comparer avec celles des années précédentes. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement, en 2024, est estimée à 34 %.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre jusqu’à 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI.De ce fait, il n’est plus pertinent de comparer les effectifs totaux de 2024 avec ceux des années précédentes. En 2024, les doses efficaces annuelles moyennes les plus élevées sont recensées dans les secteurs de la logistique et maintenance du nucléaire et de la fabrication du combustible .
Après une baisse obervée en 2020, l’effectif suivi par dosimétrie au cristallin, ainsi que la dose équivalente annuelle moyenne associée, repartent à la hausse entre 2021 et 2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer les effectifs totaux de 2024 avec ceux des années précédentes. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est stable (de l’ordre des deux tiers) entre 2017 et 2024, sauf en 2020 (moins de 50 %). En 2024, cette part est estimée à 67 %.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Ce sont dans les secteurs du démantèlement des installations nucléaires et de la logistique et maintenance du nucléaire que le nombre de travailleurs suivis par dosimétrie au cristallin est le plus important. En 2024, la part des travailleurs ayant enregistré une dose équivalente annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans la plupart des secteurs.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie des extrémités par bague ou poignet est stable sur la période 2015-2019 et en baisse en 2020. Cet effectif est stable sur la période 2020-2023. En 2024, seuls les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) sont suivis dans SISERI. De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer l’ effectif total de 2024 avec ceux des années précédentes.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet), la dose équivalente totale reste globalement stable sur la période 2015-2022 (sauf une légère baisse en 2020 et une hausse en 2022et 2023). En 2024, la dose équivalente totale est calculée à partir des doses enregistrées chez les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle (SDI) dans SISERI. Dans le domaine nucléaire, l’utilisation de la dosimétrie poignet pour le suivi de l’exposition des extrémités est plus fréquente que l’utilisation de la dosimétrie par bague.
Après 4 années d’augmentation, le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques est en baisse entre 2019 et 2021, puis à nouveau en hausse en 2022, suivie d’une légère baisse en 2023. Ce chiffre connaît une forte augmentation en 2024 par rapport aux années précédentes. Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif ré-augmente légèrement en 2021 et se stabilise entre 2022 et 2023, après une forte diminution en 2020 et plusieurs années d’augmentation les années précédentes. En 2024, cet effectif est en nette augmentation par rapport aux années antérieures. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de l’armement, sauf en 2024 où elles portent principalement sur le secteur du démantèlement des installations nucléaires. Quant aux examens anthroporadiométriques, ils ciblent majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie, à l’exception de 2024 où le secteur prédominant est celui de la logistique et maintenance du nucléaire. Les examens ou analyses réalisés dans le cadre de la surveillance spéciale concernent principalement les travailleurs du secteur des réacteurs de production d’énergie, sauf en 2024 où la majorité se trouve dans le secteur de la logistique et maintenance du nucléaire.
Le nombre de travailleurs pour lesquels une dose interne est enregistrée diminue significativement en 2024 par rapport aux années antérieures, après une augmentation en 2023, une stabilité entre 2021 et 2022, et plusieurs années de baisse (sauf en 2020, où il avait augmenté). Sur la période 2015-2024, le nombre de travailleurs ayant reçu une dose efficace engagée supérieure ou égale à 1 mSv varie entre 1 et 9.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Deux dépassements concerne la limite réglementaire de 500 mSv pour la dose équivalente à la peau sur douze mois consécutifs. Aucun cas de dépassement de la limite réglementaire de dose efficace, de dose équivalente au cristallin ou de dose équivalente aux extrémités n’a été enregistré en 2024 dans ce domaine.
Les événements de radioprotection recensés jusqu’en 2023 concernaient les incidents déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), dont l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) recevait une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN avait connaissance et qu’il considérait comme des signaux pertinents pour la radioprotection. Les événements significatifs présentés en 2024 concernent uniquement les travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail. Ils ne doivent pas être confondus avec ceux déclarés et centralisés par l’ASNR conformément à l’article R. 4451-78 du Code du travail. Ces événements comprennent les déclarations à l’ASNR relatives aux travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle (SDI), ainsi que ceux enregistrés dans SISERI, notamment les cas de dépassement des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les doses efficaces et équivalentes dans le cadre de la SDI.
Le nombre d’événements recencés sur la période 2015-2024 a tendance à augmenter chaque année jusqu’en 2019, et en baisse depuis 2020 (sauf en 2021, où il augmente). Ces événements concernent très majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie.