Synthèse
des expositions 2024
Il existe deux types d’exposition aux rayonnements ionisants :
l’exposition externe, lorsqu’une personne (travailleur) se trouve exposée de l’extérieur par les rayonnements ionisants émis par une source radioactive située dans son voisinage ; et l’exposition interne, quand l’exposition provient d’éléments radioactifs qui ont pénétré à l’intérieur de l’organisme par inhalation, ingestion ou passage cutané.
Lorsqu’un travailleur est soumis à un risque d’exposition externe, le suivi dosimétrique de référence s’effectue à l’aide de dosimètres à lecture différée portés par le travailleur (dosimètres dits « passifs »), à l’exception des personnels navigants exposés aux rayonnements cosmiques, pour lesquels le suivi est réalisé au moyen d’un système de modélisation numérique de la dose efficace, Sievert PN.
Lorsque le travailleur est soumis à un risque d’exposition interne, un programme de surveillance, basé sur des mesures des rayonnements émis par les substances radioactives incorporées par le travailleur ou sur des analyses de prélèvements (urines, selles, …) prescrites par le médecin du travail, est mis en œuvre. Il permet, le cas échéant, de calculer la dose engagée.
Pour ce qui concerne l’exposition interne au radon et à ses descendants, l’évaluation de la dose efficace engagée est faite au moyen de détecteurs spécifiques.

Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images
Conformément aux dispositions du code du travail (articles R.4451-1 et suivants), une surveillance de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants est mise en œuvre dès lors que ceux-ci sont susceptibles d’être exposés au-dessus d’un certain seuil de rayonnements ionisants d’origine naturelle ou artificielle. Préalablement à l’affectation au poste de travail, l’employeur évalue l’exposition individuelle des travailleurs (article R.4451-52). Au regard de la dose évaluée, le travailleur bénéficie (ou pas) d’un suivi dosimétrique individuel. L’employeur recueille aussi l’avis du médecin du travail.

Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images

Synthèse
des expositions 2024
Les limites annuelles applicables en France (article R.4451- 6 du code du travail) sont rappelées ci-dessous :




Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN

Synthèse
des expositions 2024
Répartition des effectifs de travailleurs suivis selon les domaines d’activité :
La répartition des effectifs entre les domaines d’activité est globalement stable par rapport aux années précédentes, le domaine des activités médicales, dentaires et vétérinaires restant majoritaire, suivi de l’industrie nucléaire.

Synthèse
des expositions 2024
Comme déjà observé les années précédentes, il existe des disparités entre les domaines d’activité en termes de dose efficace annuelle moyenne calculée sur l’effectif des travailleurs ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement, fixé à 0,1 mSv.
Les travailleurs du domaine nucléaire et les personnels navigants exposés à la radioactivité naturelle (rayonnements cosmiques) présentent les valeurs de dose moyenne les plus élevées, sauf en 2023 où ce sont les travailleurs du domaine de l’industrie non nucléaire qui présentent la dose moyenne la plus élevée.
En 2024, la dose efficace ou équivalente annuelle est calculée sur l’ensemble des travailleurs suivis, ceux-ci faisant tous désormais l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle et étant ainsi considérés comme exposés au sens de la réglementation.
De ce fait, il n’est pas pertinent de comparer les doses efficaces ou équivalentes annuelles de 2024 à celles des années antérieures.

Synthèse
des expositions 2024
Le nombre de cas avérés de contamination interne reste faible.
Toutefois, ce nombre est en forte augmentation en 2024 comparativement aux années précédentes : 80 travailleurs ont reçu une dose efficace engagée supérieure ou égale à 1 mSv (contre quatre en 2023).
Parmi eux, 47 travailleurs exposés au radon et à ses descendants ont une dose efficace engagée annuelle supérieure ou égale à 1 mSv, dont 31 ont été exposés à plus de 6 mSv. Parmi ces derniers, huit ont dépassé la valeur limite d’exposition professionnelle de 20 mSv sur 12 mois consécutifs pour la dose efficace.