Radioactivité naturelle

L’effectif suivi et la dose moyenne ont tendance à augmenter sur la période 2015-2019, pour diminuer en 2020, se stabiliser en 2021 et réaugmenter en 2022 et 2023 (sauf en 2023 où la dose moyenne diminue). L’effectif suivi en 2024 inclut uniquement les travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique individuelle. Il n’est donc pas pertinent de comparer cet effectif avec ceux des années antérieures. Du fait du changement de la méthode de calcul, il n’est pas aussi pertinent de comparer la dose efficace annuelle moyenne de 2024 avec celles des années antérieures. L’analyse de la répartition des effectifs par classe de dose montre qu’une dose efficace comprise entre 1 et 5 mSv a été enregistrée pour la majorité des PN civils, sauf en 2020 et 2021. Sur la période 2016-2019, l’effectif des PN civils ayant reçu une dose supérieure à 5 mSv augmente fortement. Depuis 2020, aucun PN civil n’a reçu une dose supérieure à 5 mSv.

Crédit : Crédits : Ralf Roletschek

L’effectif suivi, globalement stable sur la période 2015-2020, augmente entre 2021 et 2023. Depuis 2017, la dose moyenne est relativement stable, sauf en 2020 et 2022 où elle diminue et en 2023 où elle se stabilise. Du fait du changement de la méthode de calcul, il n’est pas pertinent de comparer la dose efficace annuelle moyenne de 2024 avec celles des années antérieures. Après une diminution obervée sur la période 2019-2021 par rapport aux années précédentes, la part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement augmente en 2022 et en 2023. Elle est en légère baisse en 2024 par rapport à 2023.

L’effectif suivi pour l’exposition externe est relativement stable depuis 2016, à l’exception d’une augmentation en 2018, 2022 et 2023. L’effectif de 2024 inclut uniquement les travailleurs suivis dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle. Il n’est donc pas pertinent de comparer cet effectif à ceux des années précédentes. La dose moyenne augmente régulièrement depuis 2016 à l’exeception de 2020, 2021 et 2023. Du fait du changement de méthode de calcul, il n’est pas pertinent de comparer la dose efficace annuelle moyenne de 2024 (calculée sur l’effectif total suivi) à celles des années antérieures (calculées uniquement sur l’effectif des travailleurs ayant reçu une dose efficace annuelle supérieure au seuil d’enregistrement, fixé à 0,1 mSv). La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement augmente en 2022 et se stabilise en 2023 et 2024, après avoir dimunué entre 2018 et 2021.

La répartition des effectifs par secteur évolue d’une année sur l’autre, sauf sur la période 2019-2021. L’effectif de 2024 inclut uniquement les travailleurs suivis dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle. Il n’est donc pas pertinent de comparer cet effectif à ceux des années précédentes. Contrairement à 2023, où l’effectif le plus nombreux se trouvait dans le secteur « Mines et traitement des minerais », en 2024, c’est dans le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium que le nombre de travailleurs suivis est le plus important.
Les doses efficaces annuelles moyennes varient selon les secteurs et d’une année à l’autre. Du fait du changement de méthode de calcul, il n’est pas pertinent de comparer la dose efficace annuelle moyenne de 2024 (calculée sur l’effectif total suivi) à celles des années antérieures (calculées uniquement sur l’effectif des travailleurs ayant reçu une dose efficace annuelle supérieure au seuil d’enregistrement, fixé à 0,1 mSv). La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure à ce seuil est aussi variable d’un secteur à l’autre et d’une année à l’autre.

Crédit : Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN

Entre 2018 et 2023, l’effectif suivi pour l’exposition interne est globalement stable et se situe à un niveau plus élevé que celui observé les années précédentes. En 2024, cet effectif est nettement en baisse et se rapproche de celui d’avant 2018.
La dose efficace engagée annuelle moyenne fluctue autour de 0,5 mSv sur la période 2015-2022, puis autour de 0,2 mSv en 2023. Du fait du changement de méthode de calcul, il n’est pas pertinent de comparer la dose efficace annuelle moyenne de 2024 avec celles des années antérieures. Toutefois, en 2024, elle atteint 2,95 mSv. Cette hausse importante s’explique par des niveaux plus élevés d’exposition des travailleurs au radon provenant du sol : 31 travailleurs ont reçu une dose efficace engagée annuelle supérieure à 6 mSv, dont huit ont dépassé la valeur limite d’exposition professionnelle de 20 mSv pour la dose efficace. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est restée globalement stable les années précédentes, mais elle est nettement plus élevée en 2024.

La répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Le nombre de travailleurs suivis est le plus important dans le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium. Les doses efficaces engagées annuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans le secteur des activités exercées dans un lieu entraînant une exposition professionnelle au radon et à ses descendants sur la période 2015-2020, puis dans le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium depuis 2021 (sauf en 2023 où les doses moyennes sont identiques dans les deux secteurs). La part des travailleurs ayant enregistré une dose efficace engagée annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est assez homogène d’un secteur et d’une année à l’autre. Pour 2024, cette part est nettement plus élevée dans le secteur des activités exercées dans un lieu entraînant une exposition professionnelle au radon et à ses descendants.

Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Aucun cas de dépassement n’est enregistré sur la période 2015-2023 dans le domaine de la radioactivité naturelle. En 2024, huit dépassements concernant la limite réglementaire de 20 mSv pour la dose efficace due à l’exposition interne au radon et à ses descendants ont été enregistrés.

Les événements de radioprotection recensés jusqu’en 2023 concernaient les incidents déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), dont l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) recevait une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN avait connaissance et qu’il considérait comme des signaux pertinents pour la radioprotection. Les événements significatifs présentés en 2024 concernent uniquement les travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail. Ils ne doivent pas être confondus avec ceux déclarés et centralisés par l’ASNR conformément à l’article R. 4451-78 du Code du travail. Ces événements comprennent les déclarations à l’ASNR relatives aux travailleurs exposés au sens de l’article R. 4451-64 du Code du travail dans le cadre de la surveillance dosimétrique individuelle (SDI), ainsi que ceux enregistrés dans SISERI, notamment les cas de dépassement des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les doses efficaces et équivalentes dans le cadre de la SDI.
Aucun événement n’a été recensé sur la période 2015-2023 concernant l’exposition au rayonnement cosmique ou l’exposition aux radionucléides naturels. En 2024, pour la première fois, neuf événements ont été recensés, dont huit sont liés à l’exposition au radon et à ses descendants.